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FAQ : Tout savoir sur l’intérim (pour les entreprises)

Dans la seconde partie de cette FAQ, retrouvez d’autres questions sur les concepts clés et les avantages
Voir la FAQ de l’intérim – partie 2/2

14/03/25

Tout savoir sur l'intérim

8 min Par Linking Talents

Dossier 360 | L'intérim

Entreprise

FAQ

Cet article recense différentes questions sur l’intérim que peuvent se poser les entreprises utilisatrices. Nous abordons la fin de mission, les congés, les jours fériés, les heures supplémentaires, les primes et les déplacements pour vous permettre de tout savoir sur l’intérim.


Questions relatives à la fin d’une mission en intérim

Quel est le délai pour annuler une mission d’intérim ?

Il n’y a pas à proprement parlé d’annulation de mission. Si un contrat est signé, et que la missions est commencée, alors on se placera dans le cadre d’une rupture.

Comment rompre un contrat d’intérim​ ?

La rupture d’un contrat d’intérim est possible pendant la période d’essai, en cas de faute grave, de force majeureou si le salarié est embauché en CDI.

Questions similaires : Peut-on rompre un contrat d’intérim ? Peut-on arrêter un contrat d’intérim ? Peut-on arrêter une mission d’intérim ? En intérim, le préavis s’applique dans quel cas ?

En intérim, le préavis est-il obligatoire et de quel délai ?

Dans le seul cas de rupture d’un contrat d’intérim par le salarié, motivée par une embauche en CDI, un préavis est obligatoire, le préavis s’applique. Il est d’un jour par semaine en fonction de la durée totale du contrat, avec un maximum de 10 jours ouvrés.

Que se passe-t-il en cas d’abandon de poste en intérim ?

En cas d’abandon de poste en intérim (absence injustifiée et prolongée), l’entreprise utilisatrice doit informer rapidement l’Entreprise de Travail Temporaire, seule responsable du contrat de travail. C’est à l’ETT d’engager les démarches nécessaires : mise en demeure et rupture du contrat.

Un arrêt maladie ou pour accident du travail met-il fin à la mission d’un intérimaire ?

Non, en cas d’arrêt pour maladie ou pour accident du travail en intérim, la fin de mission n’est pas déclenchée. L’intérimaire reste lié à l’Entreprise de Travail Temporaire jusqu’à la date prévue au contrat. Toutefois, si l’arrêt dépasse cette date, la mission prend fin naturellement. Pour l’entreprise utilisatrice, cela signifie qu’elle ne peut pas mettre fin au contrat pour ce motif, mais peut demander à l’ETT un remplacement si nécessaire.

Dans quel cas s’applique le délai de carence à la fin d’une mission d’intérim ?

Il s’applique sur le même poste, entre deux missions d’intérim ou entre un contrat d’intérim et un contrat en CDD. Pour une mission ≤ 14 jours, le délai de carence correspond à la moitié de la durée de la mission. Pour les missions > 14 jours, il est d’un tiers.

👉 Pour aller plus loin, lisez notre article : Zoom sur la fin de mission en intérim pour les entreprises. 

Les congés et arrêts

Quand sont payés les congés payés en intérim ?

En intérim, les congés payés sont indemnisés sous forme d’une indemnité compensatrice de congés payés (ICCP), versée à la fin de chaque mission. Cette indemnité équivaut à 10 % de la rémunération brute totale perçue par l’intérimaire, incluant l’indemnité de fin de mission (IFM). Si l’intérimaire souhaite prendre des congés pendant sa mission, il doit obtenir l’accord de l’agence d’intérim et de l’entreprise utilisatrice. Les jours de congés pris seront alors déduits de l’ICCP prévue en fin de mission.

Questions similaires : Comment sont payés les congés payés en intérim ? Peut-on prendre des congés en intérim ?

Que se passe-t-il en cas d’accident du travail / arrêt maladie en intérim ?

Lors d’un arrêt de travail en intérim (maladie, accident du travail…), l’intérimaire doit transmettre sous 48 heures son arrêt de travail à l’ETT. La Sécurité sociale lui verse des indemnités journalières à partir du 4ème jour d’arrêt, correspondant à 50 % du salaire journalier de référence. En complément, l’organisme Intérimaires Prévoyance peut assurer un maintien de revenu sous certaines conditions : l’intérimaire doit avoir cumulé 414 heures de mission sur les 12 derniers mois, condition qui se vérifie au plus tard le dernier jour du mois précédant l’arrêt. L’entreprise utilisatrice n’a aucune démarche à faire, mais elle doit informer l’Entreprise de Travail Temporaire (ETT) dès qu’elle a connaissance de l’arrêt afin que les démarches administratives soient engagées rapidement. Dans le cas d’un accident de travail, l’entreprise utilisatrice doit impérativement faire une déclaration auprès de l’ETT.

Que se passe-t-il en cas de congé maternité / paternité en intérim ?

Les intérimaires ont les mêmes droits que les salariés permanents en matière de congés maternité et paternité. En cas de congé maternité en intérim, la collaboratrice bénéficie d’un congé dont la durée varie généralement entre 16 et 26 semaines, selon la situation familiale. Pour le congé paternité, la durée est fixée à 25 jours calendaires, ou 32 jours en cas de naissances multiples. Pour percevoir les indemnités journalières pendant ces congés, l’intérimaire doit justifier d’une durée minimale d’affiliation à la Sécurité sociale, généralement 10 mois, et avoir travaillé un certain nombre d’heures au cours des mois précédant le congé. Pendant la durée du congé, le contrat de mission est suspendu, et l’intérimaire perçoit des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale, complétées éventuellement par l’organisme de prévoyance, sous réserve de remplir les conditions requises. Il est important que l’entreprise utilisatrice collabore étroitement avec l’ETT pour assurer une gestion efficace de ces situations et garantir le respect des droits de l’intérimaire. 

Les jours fériés en intérim

Est-ce que les jours fériés sont payés en intérim ?

Oui, les jours fériés en intérim peuvent être rémunérés sous certaines conditions. Si un jour férié chômé est inclus dans la période de mission de l’intérimaire, il est rémunéré de la même manière qu’une journée de travail normale, sans condition d’ancienneté ni obligation d’avoir travaillé la veille ou le lendemain. Cependant, si le jour férié coïncide avec un jour de repos habituel ou une période d’absence (comme un congé ou un arrêt maladie), il n’est pas rémunéré. En ce qui concerne le 1er mai, s’il est travaillé, il doit être payé double. Pour les autres jours fériés travaillés, aucune majoration n’est prévue, sauf si la convention collective de l’entreprise utilisatrice en dispose autrement. ​

Questions similaires : Comment sont payés les jours fériés en intérim​ ? En intérim, les jours fériés sont-ils payés ? Est-on payé les jours fériés en intérim ? Travailler un jour férié en intérim est-ce payé double ?

Comment la journée de solidarité s’applique-t-elle aux intérimaires ?

En intérim, la journée de solidarité doit être effectuée dans les mêmes conditions que les salariés permanents de l’entreprise utilisatrice. Contrairement aux salariés mensualisés, ils sont rémunérés normalement pour les heures travaillées ce jour-là. Si l’entreprise est fermée, la journée n’est pas payée. S’ils ont déjà accompli cette journée ailleurs dans l’année, ils peuvent refuser de la refaire ou, s’ils acceptent, être rémunérés en heures supplémentaires. Il est essentiel que l’entreprise utilisatrice informe clairement l’agence d’intérim de la date retenue pour la journée de solidarité afin que celle-ci puisse en tenir compte lors de l’établissement des contrats de mission et de la gestion des paies. ​ 

Les heures supplémentaires et primes

Comment sont rémunérées les heures supplémentaires en intérim ?

En intérim, les heures supplémentaires effectuées par un salarié intérimaire sont rémunérées selon les mêmes règles que celles applicables aux salariés permanents. En France, la durée légale du travail est fixée à 35 heures par semaine. Toute heure travaillée au-delà de cette durée est considérée comme une heure supplémentaire et ouvre droit à une majoration de salaire. Les huit premières heures supplémentaires (de la 36ᵉ à la 43ᵉ heure) sont majorées de 25 %, et les heures suivantes de 50 %. Ces majorations peuvent être modifiées par des accords collectifs, sans toutefois être inférieures à 10 %. Il est important de noter que l’entreprise utilisatrice peut demander à l’intérimaire d’effectuer des heures supplémentaires, mais celles-ci doivent être validées par l’ETT, qui en assurera la rémunération et la refacturation. L’ETT reste responsable du respect du droit du travail et des majorations applicables.

Quelles primes un intérimaire perçoit-il ?

Les intérimaires bénéficient de plusieurs primes, dont l’indemnité de fin de mission (IFM), souvent appelée prime de précarité et l’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP). Par ailleurs, l’intérimaire peut percevoir des primes spécifiques liées à l’entreprise utilisatrice, telles que le 13ème mois, des primes de risque, ou des primes d’assiduité, à condition que ces avantages soient prévus par les accords collectifs ou les usages de l’entreprise. Toutes ces primes en intérim sont versées par l’ETT et refacturées à l’entreprise utilisatrice.

Comment calculer les IFM en intérim ?

En intérim, la prime de précarité ou indemnité de fin de mission (IFM) se calcule sur la base de 10 % du salaire brut. Si l’intérimaire a perçu une rémunération brute de 2 000 €, son IFM sera de 200 €. En conséquence, l’ICCP représentant 10 % du brut total (rémunération + IFM), sera alors de 220 €. 

Les déplacements en intérim

Comment sont indemnisés les déplacements des intérimaires ?

Il est possible de prétendre à des indemnités de déplacement en intérim pour compenser les frais engagés lors des missions. Ces indemnités couvrent généralement les frais de transport, de repas et d’hébergement (en cas de grand déplacement), selon la distance et la durée de la mission. Ces indemnités, souvent exonérées de charges sociales, varient selon les conventions collectives et les politiques des agences d’intérim. C’est l’ETT qui verse ces indemnisations et les refacture en général à l’entreprise utilisatrice.

Quel est le calcul des frais de déplacement en intérim ?

Les frais de déplacement des intérimaires sont calculés en fonction des indemnités kilométriques, qui varient selon la puissance fiscale du véhicule et la distance parcourue. Par exemple, selon la grille pour les déplacements en intérim 2025, pour une voiture de 4 CV, le barème est de 0,606 € par kilomètre jusqu’à 5 000 km, puis de 0,340 € par kilomètre au-delà, avec une majoration de 20 % pour les véhicules électriques. Ces barèmes sont fixés par l’administration fiscale et sont consultables sur le site de l’Urssaf.

 

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