Recrutement dans l’industrie : bilan 2022 et conseils pour 2023

Faisons le Bilan 2022 du recrutement dans l’industrie avec Simon

Quelles sont vos 3 plus grandes réussites de l’année ?

Nos 3 plus grandes réussites de l’année sont les suivantes : l’équipe Talents Industrie s’est agrandie, nous sommes 13 aujourd’hui ! Nous avons à date en novembre doublé notre CA de 2021en apportant la plus grande satisfaction à nos clients et candidats ! Et enfin, nous avons en place une équipe soudée et solide pour construire les prochaines années ! 

Avez-vous une anecdote à nous partager ?

Il y a eu une belle histoire au sein de Talents Industrie. En effet un des consultants de l’équipe avait décidé de partir pour de nouvelles aventures au sein d’une autre société. Il est parti de très bonne manière pour faire ses armes sur un métier un peu plus orienté « recrutement » dans une grande société du luxe.
Il m’a rappelé quelques mois plus tard car il s’est rendu compte que son travail de consultant lui manquait. Ce qui fait la différence c’est l’impact de nos actions au quotidien lorsqu’on est consultant, nous sommes en effet les chefs d’orchestre de notre activité, faisant le lien entre les candidats et les clients. Ainsi, au sein d’une grande structure très « processée », il avait l’impression qu’il ne maîtrisait pas grand-chose et que son champ d’action était très limité. Il m’a donc demandé de revenir, j’ai accepté avec grand plaisir car c’est quelqu’un qui est très apprécié au sein de l’équipe, il est aujourd’hui plus épanoui que jamais sur son métier. Il est donc parti pour mieux revenir chez Talents Industrie 😊.  

Que pensez-vous du recrutement en 2022 sur votre secteur ?

2022 est une bonne année en termes d’emplois sur l’industrie. Après la période COVID et l’année de transition en 2021 et malgré un contexte particulier de tension, nos clients recrutent. Le défi est toujours le même, trouver des profils experts et techniques pour nos clients sur un marché de candidats en extrême tension.

Auparavant et de manière classique, 65% de nos postes étaient liés à du recrutement de profils Bac à Bac+2 en lien avec la production et la maintenance industrielle. 2022 a marqué un virage car les entreprises ont de plus en plus besoin de nous sur le recrutement de profils cadre et cadre supérieurs. (Ingénieurs Méthodes, Responsables de production, Responsable Qualité, Directeur Industriel etc.).

C’est un vrai changement, le marché candidat se durcit à tous les niveaux de postes. De ce fait l’enjeu est de trouver le bon profil pour nos clients et d’être le plus réactif possible dans les process de recrutement afin de ne pas passer à côté de « la pépite ». C’est un véritable travail d’équipe au quotidien avec nos clients. 

Quel est l’état actuel du marché de l’emploi dans votre secteur ?

Le secteur Industriel se porte plutôt bien au global. Plusieurs facteurs expliquent la bonne santé et les bonnes perspectives pour ce secteur sur les prochaines années. Pour en citer quelques-uns, la récente crise de l’énergie est un véritable booster pour le secteur car notre société doit répondre à plusieurs demandes, dans les transports, la rénovation thermique, la production, le stockage d’énergie « classique » mais aussi décarbonée. Cela demande des réponses de l’industrie, de ce fait cela crée et va continuer à créer de l’emploi. (Création de nouvelles usines et adaptation des plus anciennes) 

Un autre enjeu est la poursuite du développement des « usines » intelligentes (4.0) avec des demandes fortes des industriels en ce qui concerne la robotique, l’intelligence artificielle au cœur de la production, les logiciels de maintenance prédictive etc. L’enjeu est de produire en optimisant au maximum un outil de production à la pointe de la technologie. Pour citer un dernier enjeu, la récente crise du COVID a été un véritable accélérateur en ce qui concerne la relocalisation de la production en France.

La dépendance forte de la France en ce qui concerne l’énergie mais aussi la matière première amène à trouver des solutions sur le territoire avec la création de nouvelles usines, (de type gigafactory pour les semi-conducteurs) afin de dépendre le moins possible de l’extérieur.

Pour le reste nous avons en France des entreprises solides dans le secteur de la Chimie, du Pharmaceutique, de l’agroalimentaire, de l’automobile, de l’aéronautique, de l’énergie etc. Il y a de ce fait de nombreux pôles industriels en France, mêlant des Grands Groupes mondiaux, des PME et des TPE qui ne cessent de croître. L’enjeu reste le même, trouver les experts pour les nombreux postes qui sont à pourvoir.

Quels sont les enseignements que vous tirez de cette année 2022 ? 

C’est une année qui a été très riche, le marché s’est fortement tendu notamment du côté des candidats. De ce fait une des armes des consultants est notre rôle d’accompagnement sur un marché candidats en pleine tension. Ainsi, au-delà de notre rôle de « chasseur de profils » notre capacité à convaincre les clients de raccourcir les process de recrutements est cruciale.

C’est ce qui fait la différence aujourd’hui, un bon profil de « technicien de maintenance » par exemple aura 5-6 propositions de CDI à sa disposition en une dizaine de jours. La réactivité du client pour rencontrer le profil et pour faire une proposition intéressante dans les plus brefs délais est essentielle, de fait notre rôle également.

L’industrie se porte bien au global sur le territoire français, pas de ralentissement malgré la crise énergétique et le contexte économique / géopolitique de cette année. C’est une vraie satisfaction pour notre cabinet, les perspectives sont bonnes et la remise en question de notre manière de produire, en France participe à cette vision positive des prochaines années.

Est-ce qu’il existe des nouveaux métiers ? Si oui, quels sont les nouveaux métiers d’avenir ?

L’industrie n’échappe pas au développement du numérique et de l’informatique. Ainsi, les métiers liés à Informatique industrielle et à la cobotique se développent et représentent une partie des métiers de demain. La cobotique par exemple est l’interaction entre l’opérateur humain et un système robotique, cela facilite le quotidien des techniciens et des opérateurs présents sur le terrain. De fait, de nouvelles formations se créent afin de répondre aux attentes des industriels et du développement de l’usine 4.0.

Une autre tendance sociétale de fond impacte l’Industrie, c’est l’écologie. De fait, les métiers liés au « green » et à la gestion de l’énergie prennent de plus en plus de place au sein des usines, par exemple le métier d’Ingénieur efficacité énergétique est une demande qui devient de plus en plus forte au sein des structures industrielles.

Sa vision du recrutement en 2023 pour les entreprises et les candidats

Quels conseils donneriez-vous aux recruteurs pour 2023 ? 

Le conseil principal que je donnerais est de mettre le candidat au centre de l’attention. J’entends par là que nous sommes aujourd’hui, pour l’industrie, sur un marché très tendu, les bons candidats sont extrêmement sollicités. De fait, ce qui fait la différence c’est le suivi du candidat tout au long du process de recrutement, l’optimisation du process (ne pas faire traîner les process de recrutement sur plusieurs semaines) et la prise de décision rapide.

Un candidat bien traité et informé aura une excellente impression de la société qui le recrute et se sentira valorisé. À proposition équivalente, il se tournera vers votre structure. Enfin, la rémunération est un point important, le marché est à la hausse sur de nombreux métiers et pour recruter des talents il faut faire une proposition à la hauteur de l’expertise du candidat.  

Quelles sont les attentes et exigences des candidats en 2023 ? 

Depuis plusieurs années, les candidats cherchent à trouver du sens dans leur travail et cela va continuer. Les tendances de fonds liées à l’environnement et à l’éthique ont aussi un impact sur les candidats qui travaillent dans le secteur industriel. Cela concerne plus spécifiquement les générations récemment diplômées mais c’est une vraie tendance.

Enfin, la rémunération est un critère incontournable, le contexte économique de cette année, la conscience des candidats d’être « rares » sur le marché ainsi que la multiplicité des offres font monter les attentes des candidats dans ce domaine. Un bon profil aujourd’hui (Automaticien, électromécanicien, Ingénieur Maintenance etc.) « coûte » de plus en plus cher.  

Quels conseils donneriez-vous aux candidats pour 2023 ? 

Le contexte depuis plusieurs années est fortement favorable aux candidats. J’entends par là que le candidat est aujourd’hui de plus en plus en position favorable par rapport à l’entreprise, la pénurie de profils experts en industrie dans tous les domaines est forte.

Ce qui est positif du point de vue des candidats. Mais il faut être vigilants et ne pas se « surévaluer » en termes de salaire notamment. Un bon salaire implique une bonne expertise métier et donc des attentes de l’entreprise. Il faut savoir ce que l’on « vaut » objectivement sur le marché et surtout ne pas aller vers le plus « offrant ». 

Je vois également beaucoup de candidats impatients, qui changent de société tous les 2-3 ans. Il est normal de quitter une structure lorsqu’on n’est pas satisfait, le marché est favorable et on peut retrouver facilement un poste ailleurs. Les carrières de 20 ou 30 ans au sein d’une même structure n’existent plus, les candidats peuvent ainsi travailler dans plusieurs secteurs différents et être riche de ces expériences.

C’est très positif car on peut beaucoup apporter un sein d’une société lorsqu’on a vu des contextes différents et des manières de faire différentes. Mais il ne faut pas oublier de savoir être patients, certains candidats partent pour évoluer car ils ne se laissent pas le temps de se développer un peu plus longtemps dans une structure.  

Quels seront les métiers les plus recrutés en 2023 ? 

Il est vrai que de nombreux métiers se créent et suivent les tendances sociétales, culturelles et économiques. Mais depuis de nombreuses années, les métiers liés au service maintenance et production sont les métiers les plus recherchés. Le technicien de maintenance industrielle par exemple, avec des compétences en électromécanique, électrotechnique, mécanique, etc. est LE métier pénurique par excellence. La demande est de plus en plus forte sur ce métier stratégique pour les industries, sans maintenance de l’outil de production, pas de production. Ce métier évolue également et ne se cantonne plus à la maintenance curative mais comprend aussi de la réflexion sur la maintenance préventive voire prédictive avec le déploiement d’une GMAO par exemple. Les métiers techniques attirent moins et on pousse de plus en plus les personnes issues de la technique à faire de longues études d’Ingénieur. Or les profils Bac / Bac+2 et Bac+3 sont les plus demandés par les industriels.  

Quelle est votre vision de votre division pour 2023 ?

Talents Industrie a été créé en octobre 2020, 2021 a été l’année du lancement, 2022 l’année de la structuration, 2023 sera l’année de la confirmation ! Nous allons continuer à nous développer, fort de deux premières années réussies, l’objectif est de grandir encore en termes d’effectif pour atteindre environ 20 consultants fin 2023. Cette augmentation va créer des opportunités pour certains qui vont pouvoir évoluer par le management.
Notre objectif est de devenir dans les prochaines années une référence du recrutement dans le secteur industriel. De fait, nous avons un développement fort sur l’ensemble du territoire.
Nous allons continuer à cibler le secteur Ile-de-France et le Rhône-Alpes en priorité dans les prochains recrutements, ce sont des zones à fort potentiel pour les métiers de l’industrie.
Enfin, nous sommes accompagnés au quotidien par la magnifique dynamique du groupe Linking Talents qui développe des outils nous permettant d’aller plus vite et plus loin.