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Le recrutement
Le marché du recrutement a le vent en poupe. La dernière étude Pôle emploi, Enquête sur les besoins en main-d’œuvre en 2023*, publiée le 7 avril 2023, dresse un état des lieux des intentions de recrutement pour 2023. Et ces prévisions sont bonnes ! À l’heure où beaucoup d’indicateurs indiquent un ralentissement économique, tour d’horizon du marché du recrutement en France, en 2023.
1. Des besoins massifs en main-d’œuvre
Premier constat de l’étude de Pôle emploi, effectuée auprès de 424 000 établissements entre octobre et décembre 2022 : les entreprises continuent de recruter malgré le ralentissement économique. Les prévisions annoncent 3,039 millions de recrutements cette année (soit 7 000 de moins qu’en 2022), dont 72 % sur des emplois durables :
- 54 % en contrat à durée indéterminée (CDI) ;
- 17 % en contrat à durée déterminée (CDD) de plus de six mois.
2. Les PME et TPE au cœur des projets d’embauche
31 % des entreprises comptent recruter en 2023 (contre 32,8 % en 2022). Les projets se répartissent de la manière suivante selon les types de structure :
Ce sont majoritairement les TPE qui portent les intentions d’embauche en 2023, en concentrent 49 % des projets de recrutement. Les PME entre 10 et 49 salariés suivent cette belle dynamique avec 22 % des intentions de recrutement.
3. Des secteurs inégalement représentés dans les projets de recrutement en 2023
Les projets de recrutement sont principalement portés par le secteur des services qui rassemble 63 % des intentions d’embauche. Les intentions d’embauche se divisent, selon les secteurs d’activité, selon les tendances de recrutement suivantes :
4. Des difficultés de recrutement en France inédites
61 % des projets d’embauche sont jugés difficiles par les employeurs en 2023, contre 57,9 % en 2022. Comme le souligne Isabelle Rouhan, présidente de l’Observatoire des métiers du futur, « En 2023, nous sommes toujours dans un marché de pénurie de talents, et cette tendance va perdurer, avec un marché orienté vers les candidats. » Ces tensions concernent quasiment l’ensemble des entreprises et des secteurs d’activité, mais principalement ceux qui représentent les métiers qui recrutent le plus en 2023 :
- La construction (couvreurs, plombiers, chauffagistes…)
- L’industrie (chaudronniers, tôliers, métalliers…)
- La santé (pharmaciens, infirmiers, puéricultrices, techniciens médicaux)
- Les services à la personne (aides à domicile, aides ménagères)
- La réparation automobile (carrossiers)
- Les transports (conducteurs de bus)
Face à ce marché particulièrement tendu, les recruteurs identifient plusieurs freins à l’embauche :
- Le nombre insuffisant de candidats (85 %) ;
- Leur profil inadéquat (79 %) ;
- Les conditions de travail (37 %) ;
- Un déficit d’image (23 %) ;
- Un manque de moyens financiers (16 %) ;
- Les problèmes d’accès au lieu de travail (16 %).
5. Le recrutement des cadres en 2023
Concernant les intentions de recrutement en 2023 par profils de candidats, les jeunes cadres restent la cible prioritaire des recruteurs :
- Avec 6 embauches sur 10 pour les cadres de 1 à 10 ans d’expérience professionnelle, les jeunes cadres demeurent les profils les plus convoités par les entreprises du secteur privé, notamment pour les profils comptant 1 à 5 ans d’expérience. Parmi ces candidats, les jeunes diplômés de moins d’un an d’expérience sont particulièrement attractifs pour les employeurs et représenteraient 15 % des recrutements de cadres.
- Les cadres les plus expérimentés, bénéficiant de plus de 10 ans d’expérience professionnelle, concentrent un quart des projets de recrutement. Phénomène intéressant, les entreprises recrutent, chaque année, plus de profils expérimentés que les prévisions d’embauche le laissaient paraître.
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*Source Pôle emploi, Enquête sur les besoins en main-d’œuvre en 2023
